Comprendre le deuil pour mieux le traverser

Qu’est-ce que
le processus de deuil ?

La parole sur le deuil est rare et certaines idées reçues ont la dent dure. Par exemple, on a longtemps pensé que le deuil était un processus d’oubli… S’il est vrai qu’au fil du temps, certains détails tels que la voix ou l’odeur de la personne peuvent s’estomper, le deuil ne vise pas l’oubli de la personne aimée. Le deuil vise, au contraire, à transformer le lien extérieur avec cette personne aimée en une plus grande présence intérieure.

Le deuil fait suite
à la déchirure d’un lien affectif

Imaginez que vous appreniez le décès d’un individu que vous ne connaissiez absolument pas, avec lequel vous n’avez aucun lien d’attachement. Sa mort pourra vous attrister, mais votre existence reprendra son cours habituel, peu de temps après.

Le deuil est à distinguer de l’idée de la mort, en tant que telle. Il n’y a deuil que lorsqu’il y a attachement, quand le lien qui nous unissait à l’autre, s’est déchiré.

traverser le deuil

La traversée du deuil

Perdre un être cher est une expérience tragique. Aucun mot ne peut exprimer ce déchirement, cette sensation d’étouffer. Être en deuil, c’est être confronté à l’absence définitive de la personne aimée, c’est vivre avec une sensation douloureuse de manque.

Mais le deuil ne se réduit pas à la souffrance causée par l’absence. Il s’agit d’un mouvement bien plus vaste et profond, qui nous affecte de multiples manières.

On peut avoir la sensation d’être pris dans un tourbillon d’émotions fait, de colère, peur, détresse, culpabilité ou encore d’un sentiment un peu cotonneux dépressif.

On subit un stress chronique, qui perturbe le sommeil et fragilise le corps. Cela peut être à la source de petits problèmes de santé. On constate enfin dans une majorité de cas, une transformation dans notre rapport aux autres et avec soi-même, dans nos valeurs et priorités de vie.

Dans la période trouble que vous vivez, où vos repères sont flous, vous n’aurez pas nécessairement conscience de ces transformations… Rassurez-vous, elles se font au fil du temps. Et vous verrez votre souffrance évoluer et s’apaiser.

traverser le processus de deuil

Obtenir de l’aide |  Vous pouvez bénéficier d’un accompagnement par téléphone avec l’auteur de cet article, Romain Bourdu psychologue clinicien spécialiste du sujet, en cliquant ici

Chaque deuil est unique

Chaque deuil est unique et chacun peut le traverser de manière très personnelle. Il n’y a pas un chemin de deuil, il y a autant de chemins que de personnes qui le parcourent.

Votre vécu de deuil peut être influencé par de nombreux facteurs. Il peut être coloré, bien sûr, par le temps que vous avez passé avec cette personne et par la nature et l’intensité de ce lien.

Mais aussi par les circonstances du décèsest-ce qu’il fait suite à une maladie, un accident, un suicide… ? – ou encore par votre histoire de vie. Par exemple, on remarque que la douleur d’un deuil présent prend parfois ses racines dans des deuils passés, qu’il peut les raviver.

deuil processus cicatrisation

Le deuil comme processus de reconstruction

Le deuil peut être vu comme un processus qui vise à apprendre à composer avec l’absence de la personne disparue, à l’apprivoiser. En cela, c’est un processus de reconstruction. Mais gardez à l’esprit qu’on est dans un temps long, qui s’apparente à un vrai marathon.

Pour connaître les différentes étapes que vous pouvez vivre dans votre deuil, nous vous invitons à découvrir cet article.

Comprendre ne fait malheureusement pas disparaître la douleur. Toutefois, cela éclaire le chemin à parcourir ; vous n’êtes plus seul perdu dans la nuit, vous pouvez donner cohérence et sens à ce que vous éprouvez.

[author image= »http://deuil.comemo.org/wp-content/uploads/2018/04/Romain-bourdu.jpg » ]Romain Bourdu, cofondateur et psychologue clinicien spécialisé dans l’accompagnement des personnes en deuil. Cliquez-ici pour me contacter.[/author] [optin-monster-shortcode id= »y5w2f6vko1-post« ]
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View Comments (15)
    • Le deuil veut dire « douleur ». C’est la douleur de toutes les pertes, mais la plus difficile est celle de la perte d’un être cher. Que voulez -vous dire par les causes plus précisément???
      Lorsque l’on perd un être cher, c’est l’état de manque qui se manifeste en douleur psychique, qui peut être physique aussi. La douleur est souffrance quand il s’agit du psychisme, elle est douleur physique. Elle peut aussi atteindre l’âme et le coeur…

  • Bonjour,

    Le deuil est vraiment une douleur que nous partageons avec tous les habitants de la terre quelles que soient leur culture et couleur de peau. Certains la vivent mieux que d’autres parce que la mort n’est pas un sujet tabou chez certains peuples donc on peut extérioriser sa douleur sans crainte, aujourd’hui en Occident on l’escamote, je me souviens qu’autrefois (je vais sur mes 71ans) nous ne mettions pas nos morts au funérarium on les veillait chez soi et cela était très apaisant pour dire un dernier adieu à celui qui était passé de l’Autre Côté. Par un hasard miraculeux, j’ai pu dire au revoir à mon père parce que les Pompes Funèbres s’étaient trompées d’heure cela a été d’un grand réconfort

  • en deuil de mon conjoint …minou,,,claude…decede le 10 mars…apres 20 ans et une semaine de bonheur et de securite totale…..il était toujours de bonne humeur..et tellement genereux…avec un humour particulier…la maison est maintenant vide…et sans attrait….il me manque tellement…….

    • Je vous comprends …je suis comme vous en deuil de mon compagnon avec qui j’ai vécu 20 ans, il est décédé en décembre 2014 et depuis je suis en dépression sévère….je prends des antidépresseurs mais rien n’y fait, la vie est devenu vide de sens, je n’ai plus d’intérêt, et ne vois pas le bout du tunnel….je vous souhaite de vous remettre bientôt….

    • moi aussi je l’appelait mon ti minou malcomode il est decede le 28 fevrier ,c’est tres dur a vivre…je pense a lui constammant du matin au soir la nuit tout le temps,il me manque ,je l’aime mais il n’es plus la physiquement..Bon courage.

      • Moi aussi,j’ai perdu mon amour en janvier 2015.Nous avons vécu 44 années de bonheur.
        Il me manque tellement,je n’arrête pas de pleurer ,c’est trop dur..

  • Aucun mot pour le moment.

    Je savais bien que ma maman décèderai (santé en déclin depuis 3 ans : vieillesse, elle allait avoir 93 ans, atrophie du cerveau, pour apprendre 15 jours avant son décès qu’elle avait également une leucémie) j’ai pu l’accompagner pendant ses dernières heures. Elle souffrait tellement que je lui ai dit (m’entendait elle ?) qu’elle n’avait pas le droit de souffrir, qu’elle avait le droit de s’endormir, de partir en paix.
    Partir rejoindre ses chers disparus comme mon papa qu’elle a soigné jusqu’à son dernier souffle à domicile (sans morphine à l’époque), je n’avais pas encore 7 ans, sa fille (ma soeur) souffrant également d’un cancer qui a réclamé qu’on la mette dans le coma car la morphine ne suffisait pas à apaiser sa souffrance, sa petite fille décédée tragiquement à 21 ans dans un accident de voiture et d’autres membres de notre famille qu’elle aimait et a accompagné de son mieux .
    Je l’admirai, je l’admire, elle disait qu’elle n’avait pas encore fini de m’élever alors que j’ai 53 ans (divorcée et 2 grands enfants que j’ai fini d’élever).
    Je lui ai dit de partir parce que je l’aime et que l’on ne vit pas éternellement .
    Je lui ai dit de partir car elle n’acceptait pas cette « pseudo vie » à l’EHPAD »…cette attente …
    Je lui ai dit de partir car les 2 derniers jours les douleurs étaient insupportables et qu’elle n’a pas le droit de souffrir, elle ne mérite pas de souffrir.
    Je lui ai beaucoup parlé lors de son agonie et à la chambre funéraire .
    Elle a été mise en terre ce 29 octobre 2015.
    Je l’aime, elle me manque…
    Je me retrouve seule avec mon chagrin .
    Lundi matin j’ai essayé de travailler (maîtresse d’école d’enfants de 4 ans) , perdue, les larmes aux yeux !
    Il ne faut pas pleurer devant des enfants !
    Je suis en arrêt .
    Apparemment, seuls les généralistes et psychiatres savent ce que représente un deuil, quel que soit l’âge de la personne disparue : CETTE DOULEUR EST NORMALE ! IL FAUT L’ACCEPTER AVEC LE TEMPS QU’IL NOUS FAUT ET SURTOUT NE PAS TENIR COMPTE DES AUTRES , DE LEURS POINTS DE VUE (il faut travailler, te changer les idées, c’est normal, c’est juste un mauvais moment à passer, il faut oublier….les « moi je  » ).

    A ceux qui souffrent comme moi, je suis sur ce site car je souffre, je suis perdue, seule avec mon chagrin et sans interlocuteur…J’ai besoin de réconfort, comme vous et trouver un moyen , des aides, pour faire mon deuil.

    • Bonjour Sylvie,

      Merci d’avoir partagé votre témoignage si émouvant, sachez que vous n’êtes pas seule dans la perte, vous pouvez nous rejoindre sur le forum d’entraide, partager un peu de votre peine avec des personnes qui comme vous comprennent la douleur de la perte : http://forumdeuil.comemo.org/
      Je suis tout cœur avec vous,

      Chaleureusement,

    • bonjour,
      je souhaite vous aidez en vous conseillant d’acheter le livre de christophe faure vivre le deuil jour après jour il sera vraiment votre bible chaque jour, lisez le une fois entièrement puis 2 fois et à chaque fois que vous en sentez le besoin
      J’ai perdu mon conjoint depuis le 30 juillet et je ne comprenais pas tout les symptômes chaque jour et vraiment à chaque fois que je suis pas bien ou il y a des choses qui m’échappent je retourne dans ce livre
      c’est vraiment la bible qui fait du bien et nous aide à avancer… pourtant oh combien j’étais mal avec une perte de poids, le sommeil avec de la phytothérapie et beaucoup beaucoup de courage bien à vous

  • J est perdu ma maman une semaine après ma naissance j amai vu ni entendu aujourd’hui 54 ans elle me manque terriblement à en pleurer merci à votre site

  • moi sa fait 3 ans quelle est parti ses toujours aussi dur de ne plus la voir même si j’ ai gardé ses vêtement dans le placard j ai besoin dit touché. je voudrai savoir comment faire pour avancer dans ses moment difficile j ai 3 enfants qu on parlent beaucoup de leur maman qui nous manque

  • Ma sœur de 3 ans de plus que moi est décédée début juillet 2015. Ce fut un ravage pour notre fratie de 1 garçon et quatre filles
    Nous nous aimions, nous étions aimés et heureux de nous voir bien que plusieurs centaines de km nous séparent les uns des autres
    Et puis fin décembre notre frère à son tour nous a quitté d’un cancer foudroyant du poumon
    Ce fut une rupture totale avec mon enfance
    Etant la plus jeune je me sentais constamment soutenue par mes ainés même maintenant en retraite depuis l’an passé
    J’ai perdu mes soutiens, et les souvenirs de notre enfance si tendre me sont cruels
    Entre le 22/12 anniversaire de ma petite fille et le 24/12 celui de mon mari j’ai fait 900 km pour enterrer mon frère que nous avons mis à coté de notre sœur. nous n’étions plus que 3 sœurs restant à pleurer au bord de la tombe
    Il me semble que je ne m’en sortirai jamais, personne ne m’en parle plus comme s’il ne c’était rien passé
    J’ai RV avec eux tous les soirs sur l oreiller et je suis affreusement triste et abattue

  • Le 8 aout 2017 mon frère aîné est parti,le 28 février 2019 mon second et dernier frère dont j’étais très proche est decede le 28 février 2019 et le 1er août 2019 c’est mon mari qui est parti en l’espace de 2mois, 48 ans de vie commune…j’ai la sensation que la douleur augmente plus qu’elle ne s’apaise quand je ne vais pas bien,j’ai du mal à supporter quoique que ce soit.. la vie à repris pour les autres ,je le trouve normal, mais pour moi : non ,je me sens de plus en plus isolée même si je suis tres bien entourée
    MERCI pour vos textes ,pour vos vidéos, vous avez  » les mots  » justes

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