Vivre après le décès d’un parent (Partie 2)

Un impact différent en fonction de l’âge

perdre un parent gainsbourgAvec le rallongement de la durée des études, les jeunes habitent de plus en plus longtemps chez leurs parents et tardent à quitter le cocon familial. Ce qui les maintient dépendants psychologiquement, émotionnellement et matériellement.

Perdre un parent quand on a entre 20 et 30 ans

La perte d’un parent est donc particulièrement déstabilisante pour un jeune. Entre 20 et 30 ans, on garde aussi l’espoir. L’espoir fou de croire que tout est encore possible et que papa sortira du coma ou que maman se relèvera de sa maladie.

Parmi toute la palette d’émotions ressenties : le manque, la solitude, la tristesse, la douleur… C’est bien souvent la frustration qui l’emporte. Pourquoi le décès de mon père ou de ma mère intervient maintenant, alors que le meilleur était à venir ? Pourquoi la vie me fait ça alors que je suis encore si jeune ? Pourquoi s’acharne-t-elle sur mes parents alors qu’ils ont déjà traversé tant d’épreuves ? Si seulement, je pouvais remonter le temps…

Et puis, le décès intervient à un moment où l’on a encore tellement besoin de son père ou de sa mère. La mort emporte avec elle un parent devenu un point de repère, l’ancre de notre bateau-vie. Un grand sentiment d’impuissance et d’injustice nous envahit alors.

La mort signifie également perdre une personne qui était enfin devenu un ami, un confident, faisant oublier les conflits de l’adolescence. Toulie, une jeune femme de 29 ans s’est confiée sur le forum deuil :

« Il y a 2 ans que j’ai perdu ma mère, ma confidente, mon amie, ma copine… Le choc a été brutal et la douleur semble être un mot bien faible. »

Comme elle, n’hésitez pas à vous confier et à partager votre chagrin sur notre forum deuil.

Perdre un parent quand on a 40 et 60 ans et +

Entre 40 et 60 ans, la situation est totalement différente. Vous êtes installé depuis longtemps et vous consacrez pleinement à votre vie familiale et professionnelle. Le temps passe et vos parents vieillissent… irrémédiablement.

Les rôles commencent à s’inverser. Petit à petit, vous vous surprenez à vous occuper de votre père ou de votre mère, devenant même par moment leur maman. Cette situation peut tour à tour vous attendrir mais aussi vous irriter ou semer le trouble dans votre esprit.

Si l’état de santé se dégrade, avec notamment l’apparition de la maladie d’Alzheimer (voir notre dossier sur le deuil blanc), vous devez alors supporter la prise en charge totale de votre parent âgé. Ce qui implique des sacrifices en termes de temps et/ou d’argent. Qui peuvent eux-mêmes rentrer en conflit avec d’autres priorités, comme votre vie de famille ou de couple, générant ainsi de nouvelles tensions.

Quand la maladie devient omniprésente, vous épuise et que vous assistez impuissant à la douleur de votre parent, si des tensions ont toujours été très vives entre vous, la mort peut-être alors vécue comme un véritable soulagement.

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View Comments (11)
  • Bonjour,

    Je viens de perdre mon papa il avait 74 ans, il allait bien, juste en convalescence dans une maison de repos Médicalisé, je suis en colère et j’ai envie de tout casser pas seulement à l’idée qu’il soit parti, mais certains membre de sa famille pensaient le mettre par la suite en maison de retraite, il avait appris cette idée et j’ai vue une tristesse dans ses yeux, ne voulant pas y aller je lui aie fais la promesse qu’il n’irait nulle part que chez lui en quittant cette msn de repos !!! Mais …Mais…..il est parti accidentellement mon père et je m’en veut tellement …TELLEMENT…..de pas avoir su faire et j’en veux à toutes ses personnes ayant eu cette idée …..Il savait qui était pour et qui empêcherait cette idée…..La veille j’ai passée du temps avec mon père je l’ai quitté gentille ment…TENDREMENT….je m’en veux, car j’ai promis à papa qu’il rentrerait chez lui…….Il est parti, il me manque Tellement……. Et bien Evidemment toutes ces personnes pour l’instant à Eviter avec ceux qui lui ont manqué de respects … Allah Yarhamou

    • Bonjour
      Je comprends parfaitement ce que tu ressens. J ai perdu ma mere recemment. Elle avait Alzheimer et avec le reste de la fraterie nous l avons maintenue chez elle.
      Les derniers mois il était question de la placer. Je souhaitais tellement qu elle puisse revoir sa famille (freres et soeurs) en Algerie ainsi que la maison dans laquelle elle voulait tellement y retourner.
      Je pensais avoir encore le temps de tout organiser et convaincre le reste de la famille.
      Mais voilà elle est partie subitement d une pneumonie. Moins de 24h.
      J etais tres en colere. Je m en voulais terriblement.
      Aujourd hui, je vis cette depression du deuil tellement douloureuse et réalise aussi que culpabiliser ne changerait rien. Accepter la réalité.

      Tu as fait toi aussi le maximum et tu ne pouvais etre maitre des evenements.

      C est difficile bien sur mais tu le realiseras aussi.

      Amicalement

    • Je compatis.
      J’ai perdu mon père le 3 nov 2020.
      Je vis un cauchemard éveillée. On était tres complice, il était mon hero, ma vie, drôle, malicieux, mon miroir (ne riait jamais quand moi je pleurais), me guidait.
      Je vous comprends, et partage votre peine. Seule une personne ayant perdu un parent peut comprendre le tsunami émotionnel que cela génère. Ma famille me dit de s’en remettre à dieu et que continuer à vivre dans la peine n’est pas bon pour lui. Je n’y parviens pas. Je suis blessée à vif et à vie :(

      • Bonsoir

        Je comprends ton sentiment. Je suis fille unique j’ai perdu mon papa en février 2018.. j’avais 45 ans et pourtant même en étant maman de 2 filles et tjrs mariée. Je me sens parfois seule au monde j’ai perdu mon héros mon pilier.. nous avions le même humour, la même sensibilité. Et il me connaissait par cœur. Et parfois je pleure comme une gamine. Ma maman est tjrs vivante mais psychotique je n’ai même pas pu partager ma tristesse avec elle.. j’ai l’impression parfois qu’il me manque un membre de mon corps.. bon courage

  • J ai perdue ma mère,l’amour de ma vie,ya pas un jours ou je ne lai pas assistée je l’aimais et je l’aime profondément,elle est partie apres plusieurs mois de souffrance .
    C’est très dur malgré que je souhaiter parfois quelle parte pour ne plus qu elle souffre.
    Elle me manque ,la vie est triste sans elle .
    Je voudrez encore l embrasser ,la serrer dans mes bras ,lui raconter mes malheurs elle me manque.
    Je suis seule .orpheline sans elle.
    Il n’y avez que elle qui se soucier de moi
    Et moi de elle.
    Plus de pere plus de mere ..
    Personne pourra la remplacer
    Je t’aime.maman

  • J’ai perdue mon père, il y a deux mois, le cancer (ou plutôt la chimiothérapie) a eu raison de sa force et de sa vie. Le vivre au quotidien est tellement difficile , voir même parfois insurmontable. Toutes ces images de mon père dans la douleur la plus profonde sont dur à gérer au quotidien. c’est à ce moment là que j’ai réalisé que mon père n’était pas invincible, même si la petite fille en moi était persuadé qu’il était l’homme le plus fort au monde.
    Toute l’année qui à précéder son départ a été dur et pénible. Et à l’heure d’aujourd’hui voir et sentir ma mère dans la détresse est encore plus difficile à appréhender.
    Il était mon père, mon roc, ma boussole, mon patron, le grand-père de mon fils… et tellement d’autres choses à la fois.
    Je me sens tellement coupable de sombrer dans la détresse intérieure, mais aussi soulager car cela me rappelle que je suis en vie. Je dois malgré tout être forte pour mon fils, pour ma mère qui à besoin de tout le soutien du monde… mais à la veille du deuxième mois de deuil… j’ai mal ! très mal !
    Mon coeur saigne, mon coeur pleure…

  • Bonsoir,

    J’ai 25 ans et j’ai perdu mon papa au mois d’Aout 2017. Une mort brutale puisque inattendue. Une relation particulière. Le premier sentiment est effectivement la frustration de ne pas avoir : dire , ressentir, avoue et aimer , dire l’amour que l’on ressent. .. Le mot douleur est bine trop faible pour expliquer la peur dont je souffre, j’ai l’impression que mon âme au fond de moi est morte , partie avec lui ..

  • Il y a 10 jours mon beau-père qui m a élevé comme sa propre fille s éteignait. Mon papa a lutté avec force, courage et dignité durant deux ans et demi contre un cancer invasif qui dès son annonce s averait être donné vainqueur. Deux ans et demi durant lesquels ce papa nous a donné une leçon de vie extraordinaire. Une lutte pour une vie tant aimée… C est beau mais si dur à la fois. Le vide m habite, je me questionne enormement, la colère des derniers mois m exposant son déclin a laissé place à une tristesse forte. Cet exemple, ce modèle, ce millier, ce papa qu il était me laisse comme une petite fille dans un corps de femme … Perdue. A cela les tensions familiales du fait de famille recomposée ternissent encore l image de cet homme si bon, si bienveillant, finissant ainsi de me perdre dans un tourbillon de haine que je n ai pas envie de partager. Je refuse de prendre position pour un clan ou l autre et subis de ce fait l attaque de ceux qui me pensent dans l autres clan. Sans être naïve je souhaiterais avoir le temps de faire mon deuil sans être parasitée par les intentions malsaines des uns et autres à la recherche du sacro saint héritage dont je me contrefiche puisque je ne suis pas héritière. Mon beau père me percevait forte, prête à épauler les autres… J ai toujours pensé que son départ me laisserait à terre. Je ne suis pas en mesure d aider les autres dans leurs quêtes financières. J ai perdu mon papa et veut juste me reconstruire sur les ruines de cette fondation qui m a permi de devenir adulte. Comme un besoin de m enraciner afin de pouvoir continuer à avancer.

  • J’ai perdu mon papa adoptif le 05-02-2020 à l’hôpital une heure avant que je ne vienne le visiter, du coup je n’ai pas pu lui dire au revoir, je n’ai pas pu l’embrasser une dernière fois.
    Quand on m’a annoncé sa mort, je crois que j’allais devenir fou, le monde s’écroulait autour de moi, j’ai eu des crises d’angoisses, je ne voulais pas y croire…Et pourtant….
    Sa disparition est trop dure, il y a des hauts et des bas, des fois la tristesse vient comme ça d’un seul coup et alors ce sont les larmes….
    Nous étions très proche et vivions dans la même maison, aujourd’hui il y a un vide que je n’arrive pas à combler, je sens sa présence mais je ne le vois plus, je lui parle mais pas de réponse, on faisait tellement de choses ensembles…Ce que je ressens est pire que de la douleur, je ne peux pas traduire en mot ce que je ressens tellement cela fait mal…La vie continue me dit-on, oui mais sans mon papa tant aimé et qui me manque tellement, vais-je remonter la pente, vais-je pouvoir revivre alors que mon coeur est si fort blessé…

  • Je partage votre grande douleur
    J ai perdu maman en avril 2021 aprés 3 mois de souffrances morales et physiques. , Nous vivions ensemble depuis 15 ans et avons toujours été trés complices.
    Je ne me remets pas ce cette épreuve et chaque journée est un calvaire, je ne rêve que de la rejoindre.
    Je ne peux plus lui parler, je ne peux plus la serrer dans mes bras, je ne peux plus rien partager et c est trop cruel.
    Je lui écris tous les jours et sans cela la vie ne serait pas possible.
    Sachez que vous n êtes pas seul à vivre cette tristesse infinie , soutenons nous et souhaitons nous beaucoup de courage pour affronter cette épouvantable épreuve

  • Bonjour,
    Après le décès de ma mère en 2009, suite à un long et perdu combat contre ses cancers, je m’étais raccrochée au soutien infaillible de mon père très aimant et soucieux de mon bien être envers et contre tout , même quand j’étais un peu dure avec lui. Il vient de décédé à son tour de façon inattendue même si il était âgé , j’ai perdu mon véritable meilleur ami , mon père qui lui malgré sa propre souffrance du à des ennuis de santé dont il de plaignait que très rarement. Le monde ne sera plus jamais aussi beau et accueillant dorénavant. Je me sens brisée par son départ. J’espère trouver la force de surmonter mon profond chagrin. Je suis tellement secouée que je suis direct tombée malade ce qui m’arrive très rarement. Cela fait deux semaines à peine qu’il est parti et cela me semble déjà une éternité.

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