Le deuil est un long chemin, un marathon. C’est une expérience intime et épuisante que beaucoup vivent dans la solitude, parfois par choix mais aussi souvent comme une contrainte. Pourtant, le deuil est une épreuve qui nécessite que vous mobilisiez toutes vos ressources et votre entourage est la plus aidante d’entre elles.
Dans le cas où votre cercle de proches ne répond pas suffisamment présent, sachez qu’il existe de nombreuses autres sources de soutien « extérieures » que vous pouvez solliciter. Bien sûr, demander de l’aide est un exercice auquel vous n’êtes peut-être pas habitué, c’est pourquoi nous vous proposons quelques conseils à mettre en œuvre pour y parvenir.
Une « béquille » précieuse pour traverser le deuil
Il est moins éprouvant de se tenir en appui sur ses deux jambes plutôt que sur une seule. Il en va de même durant votre chemin de deuil, il est préférable de multiplier vos sources de soutien, comme autant de « béquilles » sur lesquelles compter durant les moments « instables » de votre traversée du deuil.
On n’y pense pas toujours lorsque l’on est plongé dans la peine mais il existe de nombreux réseaux que vous pouvez solliciter afin de vous soulager dans vos efforts. Vous serez parfois étonné de voir l’énergie que vos proches, vos amis et parfois des inconnus déploieront pour vous aider à traverser cette épreuve.
La famille, un soutien « naturel »
La famille et les proches sont, bien entendu, les personnes vers lesquelles on se tourne naturellement dans les moments difficiles. C’est le soutien le plus plébiscité tant il parait évident, néanmoins malgré l’amour qu’ils vous portent, vos proches ne sont pas toujours disponibles, ni en capacité de vous aider. Dans le cadre d’un deuil familial, ils sont aussi concernés par la perte voir préoccupés par leur propre vécu de deuil. Cela ne leur permet pas toujours de vous consacrer l’attention dont vous pourriez avoir besoin. Bien qu’ils soient proches de vous, les membres de votre famille n’ont pas toujours conscience de vos difficultés ou ils ne savent parfois tout simplement pas comment vous aider. Dans ce dernier cas, vous pouvez alors leur conseiller de lire le dossier « aider un proche en deuil », cela peut leur permettre de comprendre ce que vous traversez et les aider à prendre conscience des réactions ou paroles qui peuvent ajouter de la souffrance à votre peine.
> A lire sur le forum « Les petites phrases de l’entourage dont on se passerait bien »
Les autres formes de soutien au cours du deuil
Vous pouvez faire appel à d’autres réseaux de soutien, parmi lesquels : vos voisins, vos collègues ou encore vos connaissances. Chaque personne de votre entourage peut s’avérer être un soutien chaleureux pour peu qu’elle soit bienveillante.
Attention, Il est bien normal d’avoir des réticences à partager votre deuil, il s’agit d’un sujet des plus intime, ne vous forcez pas à partager votre ressenti si les circonstances ne s’y prêtent pas. Ne le faites que si vous pensez que la personne à votre écoute sera réceptive, la bienveillance est ici le maître mot.
Les 3 questions à vous poser. Le sentiment de confiance envers la personne qui vous accompagne est déterminant. Demandez-vous si cette personne est digne de votre confiance et saura :
– Vous écouter avec bienveillance
– Être présente sur la longueur
– Accepter son impuissance sans vous imposer d’aller mieux.
Si vous pensez être en présence d’une personne de confiance et présente pour vous, à la question souvent irritante « ça va ? », vous pourrez enfin vous permettre de tomber le masque et répondre sincèrement « non, je ne vais pas bien aujourd’hui ». Poser ces quelques mots pourra déjà vous offrir une forme de soulagement.
Faites le premier pas, osez, même tardivement
N’oubliez pas que toutes ces personnes peuvent souhaiter vous aider mais ne savent peut-être tout simplement pas comment s’y prendre. Leur exprimer ce dont vous avez besoin, c’est leur offrir un précieux cadeau.
En effet, plus les mois défilent, plus il est difficile de solliciter de l’aide. Votre entourage va avoir tendance à penser que vous avez « tourné la page » même si dans les faits, c’est tout l’inverse qui se produit. La solitude se fait justement sentir à cause du relâchement de leur présence. De votre côté, vous avez peut-être parfois l’impression de déranger avec votre peine, ce qui vous pousse à la cacher, à la garder au fond de vous. C’est justement cette attitude qui risque ainsi de conforter votre entourage dans l’idée que vous semblez aller mieux. Sortir de ce cercle vicieux est primordial, c’est pourquoi, même si exprimer vos besoins peut s’avérer une épreuve complexe, c’est une première étape importante à franchir. Vous devez oser solliciter de l’aide quand vous en avez le plus besoin, ne pas avoir peur de gêner même plusieurs mois plus tard ! Osez, en commençant par un petit service, demandez par exemple a un proche de vous aider pour certaines courses, ou organiser des paperasses pour lesquelles vous n’arrivez pas à mobiliser votre attention.
Leur signifier ce qu’ils peuvent faire pour vous n’est pas chose facile, mais dites-vous que faire cela c’est déjà accomplir une moitié du chemin, leur faciliter ce qu’il y a de plus dur pour eux et leur offrir l’opportunité de vous aider.
Identifiez l’aide concrète que peut vous apporter chacun
Essayez de dépasser vos peurs et osez demander une aide concrète, chacune des personnes de votre entourage à des qualités et des défauts. Identifiez le type de soutien que peut vous apporter cette personne et exprimez lui ce dont vous avez besoin. Un coup de main pour une tache quotidienne de la part d’un membre de la famille bricoleur, solliciter l’écoute attentive d’un ami qui saura vous aider à exprimer certains sentiments qui vous tiennent à cœur ou encore faire appel à la simple présence physique d’un voisin disponible durant les moments de solitude les plus difficiles.
Surmonter les réticences
Pour certains, il n’est pas facile de solliciter de l’aide car cela revient à admettre le sentiment de solitude, l’absence de proches, leur indifférence ou leur manque de considération face à votre souffrance qu’ils ne comprennent vraisemblablement pas. Ce n’est pas une étape que l’on franchit sans peine, c’est pourquoi il existe une multitude d’autres réseaux de soutien.
« L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. »
-Shakespeare
Le réseau associatif
Des associations constituées de bénévoles sont présentes partout en France. Elles sont là, disponibles pour vous accueillir tel que vous êtes.
Écoute téléphonique, entretiens individuels, ateliers d’écriture, groupe de parole pour enfants ou pour adultes, leurs actions sont nombreuses. Vous trouverez à n’en pas douter une forme d’aide qui fait écho en vous. N’hésitez pas à les contacter. Si vous vivez à l’étranger, vous pouvez contacter l’association Vivre son deuil Languedoc-Roussillon qui organise des accompagnements à distance spécifiques.
>> Cliquez ici pour consulter la liste des associations
Le forum : un lieu virtuel qui fait réellement du bien
Il est important de pouvoir partager son témoignage avec des personnes qui peuvent vous comprendre, qui ont vécu la même perte et les mêmes épreuves. Le “virtuel” peut également être un pas difficile à franchir mais il vous apportera de vrais soutiens, de vrais liens. C’est comme cela que s’est créé le premier forum d’entraide. Un espace d’échange et de réconfort qui réunit aujourd’hui une vraie communauté de soutien mutuel.
La souffrance ne s’endort pas toujours au coucher du soleil, au contraire la tombée de la nuit est souvent propice à son réveil. Sachez que des personnes bienveillantes, sont là pour vous lire et vous répondre à toute heure du jour ou de la nuit, en respectant votre intimité dans un cadre sécurisé et modéré.
Nous espérons sincèrement que vous trouverez sur le forum d’entraide, une écoute et l’attention dont nous avons tous besoin dans ces moments difficiles.
Consulter un spécialiste
Le deuil est un chemin de vie très particulier. Accompagner une personne qui traverse cette épreuve demande des connaissances, une formation et une expérience particulière. Nous savons qu’il n’est pas facile de trouver un professionnel ayant une formation ou une sensibilité pour le thème du deuil.
C’est pourquoi nous élaborons un répertoire national des professionnels ayant fait une formation ou ayant une expérience dans l’accompagnement du deuil : si vous souhaitez un contact dans votre région, vous pouvez nous écrire.
>> Cliquez ici pour nous contacter
Pour conclure…
L’épreuve du deuil nous plonge au plus profond de nous-même, là où le flots des émotions est si fort qu’il nous isole. Au point d’en oublier que les souffrances les plus silencieuses peuvent être apaisées par l’écoute, l’attention et les mots empathiques d’une personne bienveillante. Même si vous vous sentez épuisé et que cela peut vous paraitre insurmontable, vous devez oser demander de l’aide. Je suis sûr que vous trouverez une forme de soutien capable de vous apporter un peu du réconfort dont vous avez besoin.
[author image= »http://deuil.comemo.org/wp-content/uploads/2014/03/yacine.jpg » ]Yacine Akhrib « N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions je suis là pour échanger. » [/author]
j’ai été beaucoup déçue par l’entourage je suis issue d’une famille de 6 enfants ,mon fils a été malade 5 ans la plupart n’a pas pris de ses nouvelles !!!! je vis grâce à mes filles 2 filles et petits enfants mais parfois c’est dur pourquoi se battre j’ai tendance à baisser les bras
Moi aussi je n ai pu compter sur ma famille
Surtout les amis
Vers qui se tourner lorsque l on pret un enfant?
J habite en Corse et il y a 30 ans il n y avait rien
Il y a 2 ans j ai perdu ma maman ma sœur de coeur et ma voisine
J ai replonge dans l enfer
Apres 18 mois d horreur j ai commencé à survivre
Bon courage
Dernière d’une famille de 6 enfants également, je viens de perdre ma maman cette semaine. J’ai perdu mon papa alors que je n’avais que 6 ans. J’ai perdu ma soeur il y a une douzaine d’années . Une petite nièce est décédée dans un accident de voiture à 21 ans. Un petit neveu de 8 ans est un « petit légume » de 7 mois. 2 autres petits neveux sont atteints de myopathies….et j’en passe …
Il n’y a pas de soutien familiale . Ceux à qui on l’ offre se refusent à communiquer .
Ceux dont on a besoin ne nous accorde pas leur soutien .
Moi non plus je ne comprends pas ! Je reconnais que je n’ose jamais rien demander de crainte de déranger et que souvent (dans les aléas de ma vie) je n’ai pas reçu de soutien.
Comme vous, j’enrage intérieurement car je suis déçue par mon entourage.
Je me suis battue pour élever mes enfants . Ils ne m’appartiennent pas . Leurs études terminées, je les laisse « s’envoler » ce qui est normal, mais suis déçue car je me sens délaissée (même si je sais qu’ils m’aiment, je ne fais pas appel ).
Trois années à accompagner ma maman en fin de vie.
MOI NON PLUS JE NE COMPRENDS PAS !
JE VOUS COMPRENDS.
C’EST DUR, JE LE SAIS !
NE BAISSEZ PAS LES BRAS !
BATTEZ VOUS POUR VOUS AVANT TOUT, ET N’OUBLIEZ PAS VOS BEQUILLES , J’ENTENDS PAR LA, VOS 2 FILLES ET VOS PETITS ENFANTS ET VOTRE FILS (désolée, je ne sais s’il est encore là ou pas, vous ne l’avez pas précisé).
NE BAISSEZ PAS LES BRAS … ILS ONT AUSSI BESOIN DE VOUS…
QUAND VOUS AVEZ ENVIE DE BAISSER LES BRAS, (ce que je comprends parfaitement) , NE LE FAITES PAS , ILS ONT BESOIN DE VOUS .
BON COURAGE !
BIEN A VOUS
PS : Désolée, j’aurai aimé être plus réconfortante, mais les mots me manquent car moi aussi je souffre.
aujourd’hui je viens de perdre ma maman, une nouvelle épreuve à surmonter ,mon fils décédé l’an dernier,c’est très dur , je ne sais pas si j’arriverai à surmonter tout ça ,une nouvelle fois.
j ai perdu mon fils ainé de 24ans le samedi 22septembre passé,( suicide) je me sens totalement vide, perdu sans repères,très pénible, autant des questions sans réponse. pourtant j ai encore d autres enfants, n empêche que je suis bouleverser l impression qu il a emporter avec lui ma joie de vivre . comment faire ?????
aujourd’hui samedi 22,, très dur ,, je déteste ce jour
j’ai perdu mon fils de 22 ans le 7 juin 2019 (accident de voiture) depuis ma vie n’a plus de sens , une souffrance sans fin je me sens tellement seule face a ca je suis rongée car en plus c’est a cause d’une personne qui avait bu et drogue et en plus vitesse et pour l’instant il est dehors vie sa vie comme si rien n’était alors qu’il a boussillée ma vie j’ai tellement de haine envers lui je ne trouve rien de bon a la vie tout est triste tellement il me manque.
ce texte m’ouvre les yeux, meme si mes propres yeux sont dans un etat maladif, physiquement;
il y a de nombreuses apprentissages a cultiver, car je n’ai jamais, auparavent,appris « ce que veut dire
etre en deuil et comment vivre en deuil » il y a beaucoup a considerer humainement parlant…
merci de m’instruire pendant que je suis vivante!