Séance #2 : Qu’est-ce que le « travail de deuil » ?
Vous allez découvrir deux notions importantes : le “processus de deuil” et le “travail de deuil”. Vous avez pu observer qu’après une blessure, le corps va spontanément tenter de se reconstruire, de réparer ses os, de cicatriser sa peau. Très bien. Sachez que la perte de la personne aimée initie un mouvement similaire de cicatrisation pour votre blessure intérieure. On appelle ce mouvement naturel : le processus de deuil.
Mais tout comme, il est nécessaire de prendre soin d’une plaie physique pour qu’elle cicatrise du mieux possible, [highlight]il est essentiel de prendre soin de cette blessure du cœur pour restaurer votre équilibre intérieur.[/highlight] Voilà en quoi consiste le travail de deuil.
Les 4 tâches du travail de deuil
[one_half]1) Reconnaître la réalité du décès de la personne disparue.
[/one_half] [one_half_last]2) Vivre les émotions qui font suite à la perte.
[/one_half_last] [one_half]3) Préserver la mémoire de la personne disparue et créer en soi, un autre lien avec elle
[/one_half] [one_half_last]4) Apprendre à développer un autre rapport au monde et à autrui et à réinvestir sa vie.
[/one_half_last]Ne vous inquiétez pas si vous n’arrivez à vous représenter exactement ce que signifie ces différentes tâches. Tout ceci deviendra plus clair à mesure de l’avancement du programme.
[divider][divider]La blessure vit au fond du cœur.
Virgile
Qu’est ce que veut dire « faire son deuil » ?
[one_half]Cette expression est très galvaudée dans le langage usuel et on l’utilise tellement de façon erronée qu’elle finit par ne plus rien vouloir dire ! Cette expression génère aussi beaucoup d’incompréhensions et d’idées fausses sur la réalité du deuil. Elle devrait disparaître !
En effet, pour beaucoup de gens, « faire son deuil » signifie « oublier la personne aimée », « tourner la page sur elle », « passer à autre chose » ou encore « accepter la disparition ».Ces idées sont fausses : ce n’est pas cela, le deuil ! Si on reste accroché(e) à ces incompréhensions du deuil, on comprend alors que les personnes qui ont perdu un être cher refusent farouchement de « faire leur deuil » – et elles ont bien raison ! Car, le deuil n’a rien à voir avec l’oubli.[/one_half]
De plus, l’expression « faire son deuil » suppose que le deuil est quelque chose qu’on termine, une bonne fois pour toute. C’est faux : le processus de deuil n’est jamais vraiment terminé car il induit de tels changements de vie et de telles transformations intérieures qu’il est impossible de dire qu’il a une fin bien identifiée.Donc, si l’on veut continuer à utiliser l’expression « faire son deuil », il faut le faire à bon escient : le seul cas de figure où cette expression signifie quelque chose d’authentique, c’est quand elle fait référence au « travail de deuil ». Et ce « travail » renvoie très spécifiquement à la mise en œuvre des 4 tâches du « travail de deuil ».[/one_half_last]
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[highlight]Qu’est-ce que le « travail de deuil » ?[/highlight]
Le « travail de deuil » est constitué de différentes « tâches » qu’il vous est nécessaire d’accomplir pour accompagner, du mieux possible, le processus de deuil. Accomplir ces tâches vous permet de prendre soin du traumatisme de la perte et de restaurer votre équilibre intérieur. Il n’y a pas d’autre chemin…
Il existe 4 tâches fondamentales : (attention : il ne faut pas confondre les 4 tâches du travail de deuil, avec les 4 étapes du processus de deuil. Ce n’est pas la même chose).
1ère tâche : reconnaître la réalité du décès de la personne aimée
Cela signifie que vous devez intégrer, totalement et définitivement en vous, la réalité de la disparition de la personne aimée. Ce n’est pas quelque chose qu’il est possible de faire en quelques jours ! En effet, même si vous savez, intellectuellement, que cette personne que vous aimez est décédée, c’est une toute autre histoire au niveau émotionnel. Cela ne « suit » pas, au niveau de votre ressenti intérieur. Ainsi, il va persister, en vous et pendant très longtemps, une profonde incrédulité où vous n’arriverez pas à croire à sa disparition. Ceci est normal. Ce n’est que progressivement que vous prendrez pleinement conscience du caractère définitif de son absence. Cette tâche prend donc habituellement plusieurs mois. Il existe différents moyens d’accomplir cette tâche.
2ème tâche : vivre toutes les émotions qui font suite à sa disparition
Des émotions puissantes, déconcertantes et chaotiques surgissent, en vous, au cours du deuil : la colère, la culpabilité, la peur, la détresse, l’impression de devenir fou/folle, la révolte, la dépression… etc. Il est très important que vous ne les refouliez pas et que, au contraire, vous vous donniez les moyens d’exprimer toutes ces émotions. Cette tâche est un aspect central du travail de deuil. Là encore, il existe de très nombreuses manières d’exprimer les émotions du deuil.
3ème tâche : préserver la mémoire de la personne disparue et créer, en vous, un autre lien avec elle.
Le processus de deuil a pour fonction de restaurer un lien intérieur avec la personne disparue (voir « Le deuil : un processus en 4 étapes »). Vous accomplissez cette 3ème tâche, en mobilisant tous les moyens susceptibles de lutter contre l’oubli et de préserver la mémoire de la personne disparue. Comme le lien intérieur a besoin de temps pour se reconstruire, petit à petit, cette tâche dure généralement plusieurs mois, voire plusieurs années, sans que cela soit anormal.
4ème tâche : vous ajuster à votre nouvelle réalité, sans cette personne à vos côtés – Développer une nouvelle identité et un nouveau rapport au monde.
Vous accomplissez cette tâche, surtout durant les dernières phases du processus de deuil car avant, ce n’est pas encore possible. Cette tâche consiste à réinvestir votre vie, sans pour autant oublier la personne disparue. Elle passe par de très nombreux ajustements intérieurs et extérieurs, dans votre quotidien et au plus profond de votre être. Elle entraîne des changements importants dans votre existence, dans votre façon de voir le monde et vos relations à autrui. Il est donc compréhensible que cette dernière tâche prenne, elle aussi, beaucoup de temps.
Les 4 tâches du travail de deuil doivent être mises en œuvre durant toute la durée du processus de deuil. Elles s’accomplissent de façon simultanée, sans ordre chronologique particulier. Elles nécessitent très souvent plusieurs mois – ou plusieurs années – avant d’être complètement achevées. Comprenant cela, vous réalisez donc que le deuil est véritablement l’affaire de plusieurs années, sans que cela soit pathologique : contrairement à ce qu’on croit parfois, il ne peut pas être « résolu » en une seule année ! C’est impossible !
C’est mon compagnon qui est en deuil il y a un peu plus d’1 mois sa soeur s’est suicidé par pendaison j’ai 15 et lui 17 ans . Notre vie a basculée du jour au lendemain .J’ai vécue sa mort comme si elle était ma soeur . J’ai le mal de vivre alors lui doit se sentir 6 pieds sous terre . Il lui arrive di rire puiq éclaté en sanglot . J’ai été présente lorsqu’on lui a annoncé , j’ai été à l’enterrement , j’ai vider avec sa famille l’appartement . J’ai vécue la déchirure d’une famille de si près que jai perdu 5 kilos , je suis extremement fatigué et pourtant je serait tant qu’il le faudra à ses cotés .
Bonsoir Traikia,
A la lecture de ton message,j’ai repensé à la mort de mon cousin (agé de 18 ans), décédé lui aussi par pendaison.Sa maman a du ètre hospitalisée en psychiatrie tellement
la douleur était insupportable.J’avais moi aussi 18 ans à l’époque,j’ai été très marquée par cet évènement:j’en révai mème la nuit.C’est très délicat de donner des conseils,car c’est une épreuve très difficile,surtout à ton age.Je pense qu’il ne faut pas mettre ta santé en danger:n’enfuis surtout pas ta souffrance et fais toi éventuellement aider par un psychologue si besoin.Je ne sais pas si tu es croyante,si c’est le cas pries,cela t’aiderea beaucoup.La jeune femme qui s’est suicidée a également besoin de beaucoup de prières ,c’est très important surtout dans le cas d’un suicide .A toute la famille touchée par ce drame:Dieu vous aime,demandez lui de l’aide.Bon courage.
mon pere est mort il y a 2ans il me manque et j’ai beaucou d’obligation notament mes études qui compte vraiment à mes yeux mais c’est dur ..et j’ai l’impréssion de m’ouvrir au monde c’est une sensation bizarre et trés stréssant avez vous des conseils a me donné