En Islam, le décès est considéré comme la fin de la vie terrestre et de l’enveloppe corporelle qui constitue un passage pour l’âme du défunt.
De la même façon que dans le christianisme ou le judaïsme, l’enterrement musulman et le rite funéraire représentent une période sacrée accompagnée de ses devoirs et de ses interdits.
L’ensemble des funérailles doit respecter les recommandations du prophète, il s’agit de la Sunna.
Néanmoins, certaines pratiques concernant l’enterrement musulman peuvent varier en fonction des pays et des coutumes de la communauté du défunt.
Les rites de l’enterrement musulman
La toilette funéraire
Suite au décès d’une personne musulmane, la toilette rituelle est la première étape avant l’enterrement : celle de la purification du corps. La toilette doit être réalisée par des personnes de même sexe que le défunt, de sa famille dont le nombre peut varier en fonction du gabarit. Seuls les veufs et les veuves peuvent également participer à cette toilette.
Si ces derniers ne sont pas disponibles, une personne pieuse peut effectuer la toilette rituelle.
Les intervenants doivent se purifier par des ablutions avant de pouvoir participer à la purification du corps.
La plus grande attention est portée à cette étape qui doit être réalisée avec soin. Le corps est placé de telle façon à ce que la tête suive la direction de la Kaâba, à la Mecque (la Qibla), il s’agit de la même direction vers laquelle les 5 prières réglementaires sont effectuées.
Le corps du défunt est lavé trois fois puis séché avant que la mâchoire ne soit maintenue fermée par un bandage. Le corps est ensuite enveloppé par un nombre impair de linceuls blancs non tissés appelés « Kafin ». Le nombre est généralement porté à 3.
Les mains peuvent être placées le long des flancs ou sur la poitrine.
En islam, la thanatopraxie, le don d’organe et la crémation sont strictement interdits. En effet, ces pratiques constitueraient une altération de l’œuvre divine.
Le cortège funéraire et les prières
Pour les musulmans, dans les pays qui le permettent, le délai d’inhumation est de 24 heures.
Il est préconisé d’enterrer le corps au plus vite.
En dehors de ces pays, l’entourage du défunt doit disposer de l’acte de décès pour pouvoir l’enterrer.
A la mosquée, une prière est organisée et la prière des morts récitée par un imam, Salat el Janaza. Pendant celle-ci, l’assemblée reste debout, contrairement aux prières habituelles contenant génuflexion et prosternation.
Prier pour le salut d’un mort est, en effet, fortement récompensé (Hassanets) dans le cadre d’un enterrement musulman. Le site janaza.com recense l’ensemble des prières mortuaires, invitant ainsi à accompagner le défunt dans ce qui est considéré comme un passage vers la vie après la mort.
Le corps est transporté sur une civière protégée par un drap blanc et seuls les hommes peuvent faire partie de ce cortège. Les enfants et les femmes, considérés comme plus émotifs, peuvent venir au cimetière à partir du lendemain de l’enterrement.
Pendant la mise en bière, le corps est placé de telle façon à ce que la tête soit orientée vers la Qibla et le corps légèrement couché sur la droite.
Le deuil
Pendant la période de deuil, les fleurs n’ont pas pour coutumes d’être offertes à la famille et/ou à l’entourage du défunt. L’islam prônant la pudeur et la discrétion, il en est de même pour un enterrement musulman, quelle qu’en soit l’étape.
Ainsi, les habitudes vestimentaires pendant cette période doivent suivre ces préceptes et être sobres. Il est possible d’accompagner l’entourage par la confection de repas et la récitation de prières mais cette période ne doit pas prêter à des réunions régulières autour
du défunt.
Il est important également d’apporter un soutien aux proches dans le respect de leur volonté selon leur chemin de deuil propre.
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