Quand la mort du parent est vécue comme un soulagement
Entre votre père et vous régnait un climat de tension ? Votre mère n’arrêtait pas de vous rabaisser ? Au fil du temps, ces remarques ont fini par avoir raison de votre amour pour votre parent. Si bien qu’aujourd’hui, vous n’arrivez pas à ressentir de la tristesse. A vrai dire, vous éprouvez même du soulagement.
Rassurez-vous, cela n’a rien d’étonnant. Parfois, la relation parent-enfant est si conflictuelle que le décès est vécu comme la fin d’une emprise sur soi. La mort est perçue comme une libération ou la levée d’un poids qui pesait sur votre existence. Vous êtes enfin libre et pouvez dorénavant vivre votre vie sans craindre l’ombre de votre père ou de votre mère.
Quand la mort ne soulage pas
Vous devriez ressentir du soulagement et pourtant, rien ne parvient à atténuer votre douleur ? Pire, vous éprouvez de la colère, de la rage et même de la tristesse. Là encore, ce que vous vivez est parfaitement naturel. La mort ravive les plaies du passé. Vous pouvez également ressentir de la culpabilité d’avoir autrefois souhaité la mort de votre père ou de votre mère, ou avoir des remords quant à des conflits survenus lors de ses derniers instants de vie.
Et puis, la frustration est grande. A présent, il vous est impossible d’exprimer votre colère ou votre ressentiment. Le parent décédé vous prive de l’opportunité de régler vos comptes. C’est comme s’il avait « gagné » une dernière fois. Il est donc tout à fait normal de ressentir de la rancœur. Celle-ci peut d’ailleurs être latente et « mijoter à feu doux » pendant des années sans réussir à s’extérioriser.
Le plus souvent, ces griefs s’estompent avec le temps. Mais lorsque le ressentiment est trop vif et que la relation conflictuelle du passé continue à vous hanter, une aide psychologique peut être la bienvenue. Elle est parfois indispensable pour dépasser la colère, la douleur ou la culpabilité. Même si elle ne guérit pas du manque ou de l’absence, elle peut néanmoins être une aide précieuse pour comprendre et se libérer définitivement.
Quelles que soient les relations que vous entreteniez avec votre parent, n’hésitez pas à vous confier auprès d’un membre de confiance ou à solliciter de l’aide.
> Retourner au sommaire du Dossier “vivre le deuil d’un parent” :
- Perdre un parent l’âge adulte (Partie 2)
- Ressentir du soulagement et de la culpabilité (Partie 3)
- Entre sentiment d’abandon et source de vie (Partie 4)
- Après le sentiment d’abandon, vient souvent la volonté de connaître ce parent disparu (Partie 5).
- La mort : une source de vie (Partie 6)